Le savoir-faire :
mes moyens propres pour créer
On crée d'abord par ce que l'on EST et selon notre façon d'appréhender le monde. Si on ajoute à cela quelques pincées de volonté d'oser, de recherche et de curiosité (au goût), puis, une quantité raisonnable de rigueur en y mélangeant quelques connaissances de base (ou avancées, c'est selon), on accumule beaucoup d'ingrédients essentiels à mettre au service de notre intuition créatrice, la vraie chef de notre œuvre.
Aux participants occasionnels et aux persévérants, la démarche Sfumato offre une variété de moyens expressifs. Toujours dans le but de nourrir le ressenti (« feeling »), l'enseignement passe par de emprunts à diverses disciplines connexes. Ainsi, il ne s'agit pas seulement de dessin, de peinture et de modelage; ces savoir-faire sont aussi accompagnés d'exploration du geste, de la voix et des rythmes corporels. Faire des découvertes enrichit le contact avec notre ressenti. Lors d'un atelier Sfumato, on doit être prêt à tout, mais pas à n'importe quoi. La démarche proposée a un sens. [lien notre mission et le processus créateur]
Conséquemment, à l'atelier Sfumato, l'animateur fait appel aux qualités qui vous habitent déjà et vous propose une panoplie d'outils (théoriques et pratiques) avec, toujours en priorité, le service de votre expression unique. Cela amène les plaisirs de l'apprentissage supportés par l'exigence du savoir (être et faire).
Quand on comprend ce que l'on fait, ça nous apporte une certaine confiance en soi pour aborder le processus créateur. Le savoir-faire, une fois intégré enrichit, à son tour, notre intuition artistique. L'acquisition de savoirs nous facilite l'autocritique constructive de notre propre création. Un jugement éclairé appliqué à l'étape de la réalisation [lien vers ancre #4 du Processus créateur] permet de nous dépêtrer d'une variété de situations où le processus créateur risquerait de s'enliser. De cette manière la connaissance mise au service de l'intuition devient une source d'autonomie et de liberté créatrice.
D'autre part, la recherche artistique nourrit notre confiance dans le processus créateur. Dans cette quête d'approfondissement, une découverte en entraîne une autre, comme pour une poupée gigogne qui serait infinie. À travers ses recherches, le pratiquant de l'art en vient à sentir les grandes lignes directrices de son œuvre. En voyant vers où l'on s'en va avec notre œuvre, il devient possible de créer avec intention, de « ramer avec le courant ». Ça devient alors un plaisir de jouer avec les infinies combinaisons plastiques qui se trouvent à l'intérieur de nos limites naturelles. En art, se limiter à faire ce qui nous parle vraiment permet d'aller plus rapidement à l'essentiel, sans s'éparpiller ou se perdre dans de multiples culs-de-sacs. Concrètement, lors d'un atelier, les exercices à consignes et l'analyse du langage visuel visent justement à centrer l'attention sur un élément à la fois, que celui-ci soit pratique ou théorique.
Par conséquent notre besoin d'appréhender le monde à travers des moyens visuels semble plus important que jamais. Alors, ne serait-ce que pour la joie de comprendre et pour notre culture personnelle, une certaine intelligence de l'image et du langage visuel nous semble, de nos jours, essentielle pour de pas se retrouver en position de simples consommateurs inconscients, gavés du flot d'images ininterrompu qui inonde nos yeux, au quotidien.
Approche Sfumato
